LIMOUSIN : la société des mines de Jouac (groupe Cogema), dernière exploitation uranifére en activité en Limousin, aux confins de la Haute-Vienne, de la Creuse et de l'Indre, cessera l'extraction au premier semestre 2001, et fermera ses portes début 2002.

Cent cinquante et un emplois seront supprimés. Dans les années 70, ce site a employé plus de deux mille salariés. 40 % de la production uranifére européenne est sortie des mines limousines.

(Corresp.) LeMonde 12/03/99

Attention

Je rappelle aux passionnés, qui comme moi, aiment bien aller découvrir une exploitation minière le plus souvent abandonnée, qu'il est relativement dangereux de visiter un site d'extraction d'uranium; l'uranium à l'état naturel n'est pas dangereux, par contre la concentration de certains dêchets peut être trés toxique, d'autant plus que tout est invisible, inodore, indetectable à moins de posseder un compteur Geiger.

Les exploitants miniers et la Cogéma en particulier ont souvent oubliés de décontaminer les sites (il ne faut pas se fier aux campagnes d'intoxication publicitaire). Le même avertissement est valables pour les anciennes mines d'or, et en particulier celle de Bessine, ou on trouve sans aucune protection des bidons de cyanures éventrés....A moins que vous vouliez vous suicider!
Ardoisières d'Angers : nouveau plan social et fermeture d'un site .

"Imétal privilégie l'ardoise espagnole via sa filiale Lariviére, voilà tout. On voudrait programmer notre disparition pure et simple qu'on ne s'y prendrait pas autrement. " Délégué CGT aux Ardoisières d'Angers, propriété du groupe Imétal, Hervé Sabba résume ainsi l'amertume des 320 derniers salariés de Noyant depuis l'annonce, mardi, d'un nouveau plan social visant à réduire 78 postes et à fermer le site. Voilà un an, 187 suppressions d'emplois avaient déjà été engagées par la direction. Environ 150 sont déjà réalisées.

Au début du siècle, quand les ardoises de Trélazé (Maine-et-Loire) couvraient tous les toits de France, 6.000 personnes y étaient employées. Aujourd'hui, la commune affiche 23% de chômeurs.

L'entreprise a produit seulement 17.800 tonnes d'ardoises en 1998, contre 25.000 tonnes en 1997, 40.000 tonnes en 1990 et 80.000 tonnes en 1982. Les courbes espagnoles sont exactement inverses et, à chaque conflit, la concurrence ibérique revient comme un leitmotiv. Exploitée dans des carrières à ciel ouvert par des salariés précaires, l'ardoise espagnole arrive sur le marché jusqu'à 30 % moins chère que sa concurrente angevine.

La direction indique que malgré le plan social de 1997-1998, la situation n'a pu être redressée. L'entreprise accuserait un résultat net négatif de 11,6 millions de francs (1,8 million d'euros) en 1998. La CGT affirme, elle, que le sous-effectif a fait perdre des marchés et qu'il aurait fallu lancer la négociation sur les 35 heures avant d'annoncer ce nouveau plan social. Les salariés se sont mis hier en grève.

BRUNO MÉNARD Les Echos du 11/03/99