Alors que notre societé nationale et le ministère des transport étudient, réétudient, tergiversent, négocient, discutent, évaluent, réfléchissent, bla-bla-bla, certains accélèrent le processus et réagissent en proposant des solutions concrête et intelligente. Le système Roadrailer étudié depuis plus de 5 ans, performant dans d'autre pays, n'a toujours pas de feu vert, "il ne vient pas de chez nous alors c'est pas bien pour nous, na!", pense t'on dans les hautes sphères, idem pour les wagons porte camions qui roulent de la Suisse à la Roumanie; "les petites roues s'usent trop vite, gna gna!!!"
Le tunnel du Mont Blanc réouvrira que le gouvernement et la SNCF n'auront encore rien proposé, c'est lamentable... Un article paru dans le Canard enchainé rapportait une discussion où un cadre de Chambéry disait que les quelques trains supplémentaires mis en route entre la France et l'Italie après la catastrophe du Mont Blanc (et qui circulent à moitié vide...) ne servaient qu'à calmer et rassurer les élus. Surtout pas pour enlever des camions des routes!!! Quand je parle de la SNCF, je dis des bêtises, c'est surtout l'inéficacité du gouvernement qui est lamentable, puisque c'est le gouvernement qui est propriétaire des tunnels transalpins, et lui seul à le pouvoir de contraindre les camions à prendre le train.
Lamentable vous dis-je....
Lundi prochain, l'Armement maritime côtier (AMC) lance la
première ligne régulière de cabotage entre
la France et l'Italie, reliant les ports de Toulon-Brégaillon
et de Livourne. Objectif ; faire circuler les camions par la mer.
Le président d'AMC, Hervé Brenac, également
à la tête d'une agence maritime et d'une entreprise
de manutention portuaire, parie sur « ce marché considérable
» :
chaque année, 35 millions de tonnes de marchandises circulent
entre la France et l'Italie, dont 80 % par la route ». Avec
un associé italien, il va positionner un bateau assurant
la liaison entre les deux ports trois fois par semaine. Cela permettra
d'alléger les routes de 4 000 camions par mois, estime-t-il.
Son ambition est de monter rapidement en puissance avec une liaison
quotidienne sept jours sur sept (10 000 camions par mois), puis
de mettre en service un deuxième bateau. Objectif: un chiffre
d'affaires de 60 millions de francs qui atteindrait 150 millions
de francs, une fois les deux navires en activité et 5 %
du marché capté. Pour Hervé Brenac, la solution
maritime est une alternative économique, écologique
et sociale au transport routier.
Son coût est inférieur (par exemple, le trajet Lyon-Livourne
revient à 4 484 francs contre 4 656 francs par la route
seule). Et il répond aux problèmes d'engorgement
des routes, crucial dans le quart sud-est de la France depuis
la fermeture du tunnel du Mont-Blanc.
C'est donc une économie pour l'environnement et cela peut
être une solution au casse-tête de l'application de
la législation sociale dans le secteur des transports,
le temps passé par le camion à bord du bateau (soit
11 heures de nuit) permettant le repos du chauffeur.
Aujourd'hui limité à 6 millions de francs, l'investissement
devrait être multiplié par six. AMC qui escompte
des aides de la CEE, de l'Etat et des collectivités locales,
prend de vitesse plusieurs acteurs régionaux. Des armateurs
marseillais ont fait une étude sur une ligne Toulon-Savone.
Et le Port autonome de Marseille travaille sur un projet de navette
pour produits chimiques (dans le cadre du groupement Intermed
réunissant Barcelone, Gênes et Marseille) et un projet
de lignes de cabotage à partir de Marseille dans le cadre
des programmes européens « interreg ».
Aliette de Broqua Figaro Eco du 26-10-00