Eh oui, tout fout le camp! Les gouvernements successifs se sont tellement bien interessé au problème qu'il va devenir impossible de trouver un cargo inscrit dans un port francais. Maintenant, les équipages viennent du tiers-monde et sont payé par bol de riz. L'esclavage en l'an 2000. Ces compagnies maritimes ont commencées, bien souvent en faisant du trafic d'esclaves, maintenant ce sont les esclaves qui travaillent pour ces compagnies, et les marins francais vont rejoindrent la plus grosse boite nationale, l'ANPE...-NDLR-
Le Havre : Delmas dépavillonne ses navires
LE HAVRE :
Maryvonne BOULET-LEQUITTE
La semaine dernière, le porte-conteneurs français
René-Delmas a changé de nationalité, battant
à présent pavillon des Bahamas. Les huit derniers
navires français du groupe Delmas, filiale de Bolloré
et dont le siège est au Havre, devront sous peu arborer
de nouvelles couleurs.
Déjà en juillet, le porteconteneurs Thérèse-Delmas
a connu le même sort. Le dépavillonnement de ces
deux navires devrait être suivi d'ici à la fin de
l'année de celui d'Ursula-Delmas ainsi que du navire Saint-Roch.
Les quatre restants, les navires grumiers Adeline-, Blandine-,
Caroline-, Delphine-Delmas devant leur succéder dès
l'année prochaine. Cette opération trouve son intérêt
du point de vue fiscal mais permet également de réduire
le nombre de personnels navigants français. Parallèlement,
les armateurs anglais envisageraient le retour sous pavillon britannique
de plusieurs navires. En Grande-Bretagne, le gouvernement de Tony
Blair propose en effet de nouvelles mesures fiscales pour les
armateurs.
Ce nouveau régime serait basé sur la taxation du
tonnage alors que le régime fiscal français est
basé sur le système de l'impôt sur les sociétés.
Ces réformes, menées en Grande-Bretagne après
d'autres pays européens, sont un véritable «
coup de pouce » pour les armateurs, et favorisent le retour
au pavillon national. Vincent Bolloré s'était déjà
exprimé précédemment sur ce sujet en regrettant
la position du gouvemement français.
Depuis 130 ans
Au Havre, et dans les ports d'escale, le dépavillonnement
des navires français s'est automatiquement accompagné
d'une levée de boucliers du personnel navigant qui s'est
mis en grève au mois de juillet demier ; le PDG de Delmas
et vice-président du groupe Bolloré Gilles Alix,
ayant déclaré au cours d'un entretien dans la presse
locale son souhait de tendre à terme vers « l'option
zéro » c'est-à-dire, zéro marin français
à bord. Des négociations menées avec les
différents syndicats de personnels navigants ont cependant
conduit à des accords.
Ces mesures s'accompagneront de la suppression de postes; représentant
149 personnes et composée de départs en retraite
ainsi que de départs volontaires.
Après le 31 décembre 1999, il ne restera en tout
et pour tout que 180 navigants français alors que l'armateur
est présent sur le territoire depuis 130 ans. Delmas est
à la tête d'une flotte de 55 navires. Spécialisé
dans le transport maritime, et suite aux récentes cessions-acquisitions
(rachat des filiales africaines de la compagnie maritime belge),
le groupe est particulièrement bien implanté en
Afrique où il détient une très importante
part de marché. Desservant ce continent du nord au sud
et d'est en ouest, il transporte aussi bien du vrac que des conteneurs.
Parallèlement, le groupe investit dans les équipements
terrestres et notamment au Havre dans un parc logistique regroupant
plusieurs de ses filiales.
MBL Le figaro Eco du 1-09-99