Digne - Saint-Auban :
la réouverture et sa facture

« Nous allons, avec l'accord du ministre Gayssot et du président de région Vauzelle, rouvrir la ligne de Digne - Saint-Auban.
C'est considéré maintenant comme certain. Nous allons faire des études pour commencer les travaux le plus vite possible. »
Par cette déclaration faite aux journalistes de France 3 Nice, Jean-Louis Bianco, président (PS) du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence - ex-Basses Alpes - , a relancé, début octobre, ce qui fait figure de serpent de mer ferroviaire. Car la réouverture de ces quelque 20 km de lignes SNCF désaffectés représente un enjeu capital pour l'avenir de la ligne reliant Nice à Digne, exploitée par les Chemins de fer de Provence.
La liaison permettrait en effet de « brancher » la ligne sur l'ensemble du réseau SNCF plus particulièrement sur Marseille - Briançon. « Extrêmement intéressant pour peut-être, les transports de marchandises, d'ordures ménagères, pour les voyageurs et pour les touristes », souligne Jean-Louis Bianco. Deux courriers adressés par le ministre Jean-Claude Gayssot confirment que « l'Etat apportera sa participation dans le cadre du futur contrat de plan » pour un projet « validé » par le président (PS) du conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Michel Vauzelle. Reste, au moins, à savoir comment se construira le lien réactivé entre Digne et Saint-Auban.
Deux solutions sont possibles. Une « simple » réfection des voies de la SNCF pour un coût estimé à 7 millions de francs, comme le préconise Bernard Walgenvitz, maire adjoint (PC) de Digne.
Dans ce cas, le changement se ferait à Digne, où arriveraient les trains sur des voies à écartement SNCF. L'autre hypothèse vise à faire arriver les rames des Chemins de fer de Provence jusqu'à Saint-Auban sur voie métrique nécessitant la pose d'un troisième rail. Coût estimé : 20 millions de francs.
Les études sont activées.. .

P. G. LA VIE DU RAIL 27 octobre 1999

 

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