Enfin une bonne nouvelle, à quelques mois de l'an 2000, un engin révolutionnaire devrait pouvoir rendre accessible la majorité des transports en communs. Les métros, mais aussi les gares préhistoriques qui sont fortement déconseillées aux fauteuils roulant, notamment; je pense au gares de Montpellier, ou Grenoble, rénovées dans les années 70, par des architectes sûrement plus scrupuleux sur les dessous de table que sur l'accessibilité de leurs "oeuvres". Les points forts de cet appareil: il permet de remplacer intelligemment les escalator qui fonctionnent à la descente pour un prix qui n'ira qu'en diminuant.
Alors Mr les architectes, rattrapez vos bêtises, il y a du boulot!!!!NDL'E
Les attraits de l'ascenseur incliné
Depuis le 20 septembre les utilisateurs de la station Charles-de-Gaulle-Etoile
du RER A peuvent emprunter une innovation, Inclinator, conçu
par le fabricant Poma-Otis pour la RATP. Discrètement lancé
par la régie puisque mis en service à titre encore
expérimental il est d'abord destiné aux handicapés.
L'appareil, composé d'une cabine qui fait la navette sur
un plan incliné de plusieurs mètres, est un compromis
entre l'escalator et l'ascenseur. En réalité, il
se rapproche d'un mini funiculaire : d'une contenance maximale
de 4 ou 5 personnes, la cabine vitrée est
tractée par un câble. C'est pour répondre
aux besoin d'accueillir les handicapés que la RATP s'est
lancée dans cette démarche.
« Nous ne voulions pas établir une ségrégation
entre eux et le flux des autres voyageurs », explique-t-on
à la RATP. A l'usage, l'équipement rend d'ailleurs
un grand service aux femmes avec des poussettes. Autre intérêt
:
dans une station existante, l'Inclinator limite les travaux d'aménagement
: « nous réutilisons exactement le châssis
des escaliers mécaniques d'origine et nous y logeons place
pour place le nouveau système », détaille-t-on
chez Poma-Otis. Parmi l'impressionnante batterie des 6 escaliers
mécaniques de la salle Carnot, l'un d'entre eux est donc
aujourd'hui occupé par un ascenseur incliné.
L'Inclinator, proposé à un coût moyen de 2,5
millions de francs, est certes jusqu'à deux fois plus cher
qu'un escalier mécanique classique. En revanche, «
il est deux à trois fois moins cher qu'un ascenseur vertical
installé dans une infrastructure déjà existante
», estime le constructeur. A cause des contraintes de la
station Charles-de-Gaulle-Etoile, ce sont pourtant 2 ascenseurs
que la RATP a choisis pour compléter la chaîne allant
de la rue au quai du RER, dont l'un relie l'avenue Carnot, depuis
l'Etoile, à la salle de correspondance. De là, l'Inclinator
fait le relais jusqu'à la salle Carnot.
On peut estimer l'ensemble de ces aménagements à
une dizaine de millions de francs. Le prototype de l'Inclinator
pourrait passer au stade de la fabrication, puisque la RATP envisage
ensuite d'en équiper la station Châtelet. Elle emboîterait
ainsi le pas à certains réseaux de métro
scandinaves, comme celui de Stockholm, où des ascenseurs
inclinés construits par d'autres constructeurs équipent
déjà plusieurs stations. Avec une réglementation
de plus en plus contraignante sur l'accès des réseaux
aux handicapés, un marché assez porteur semble donc
s'ouvrir.
Marc FRESSOZ LVDR du 1-12-99