Pour une bonne nouvelle, c'est une bonne nouvelle! Mais le problème est que des élections approchent... et j'espère que je me trompe.
Rouvrir cette ligne serait très bien, mais avant d'engager beaucoup de sous là-dedans, si on cherchait à développer ce qui existe déjà, à savoir la ligne de La Tour de Carol ? Pas mal de marchandises pourraient déjà passer par cette ligne, non ?
La réouverture de Pau - Canfranc à l'étude
Le conseil régional d'Aquitaine vient de présenter
les premiers résultats d'une étude sur la ligne
Pau - Canfranc, fermée depuis 1970. Trois hypothèses
de remise en service sont envisagées.
Attendue depuis des années par les défenseurs du
chemin de fer et les militants écologistes, la réouverture
de la ligne ferroviaire Pau - Oloron - Canfranc, fermée
en 1970 à la suite d'un accident ferroviaire, a été
mise à l'étude. Le 20 janvier,à Bedous, dans
la vallée d'Aspe parcourue par la ligne désaffectée,
Jean-Louis Carrère, premier vice-président (PS)
du conseil régional d'Aquitaine chargé des infrastructures
et des transports, a présenté les premiers résultats
d'une étude commandée en octobre 1999 au groupement
d'ingénierie Systra-JLR dans le cadre de la préparation
du XII contrat de plan Etat-Région.
D'un coût de 700 000 francs financé
à 50% par l'Union européenne, à 25 % par
la Région et à 25 % par le département des
Pyrénées-Atlantiques, cette étude examine
trois hypothèses de remise en service de cette ligne de
311 km entre Pau-Oloron et Saragosse. Une remise en état
minimale destinée à accueillir un train touristique
et des liaisons régionales coûterait 300 millions
de francs. Plus ambitieux, le projet de réhabilitation
de la ligne en vue d'une exploitation de trains thermiques de
voyageurs et de fret assortie de la création d'une plate-forme
de transbordement à Canfranc s'élèverait
à 340 millions côté français et 500
millions côté espagnol.
« Cela permettrait d'assurer un trafic de 1,5 million de
tonnes par an avec des convois limités à 20 tonnes
à l'essieu », indique-t-on au conseil régional.
Enfin, la ligne pourrait être modernisée afin d'autoriser
le trafic voyageurs et fret sur une voie électrifiée
et faite en Espagne à l'écartement UIC jusqu'à
Saragosse. Dans ce cas, la facture se monterait à 600 millions
en France et 1,6 milliard en Espagne. Soit un total de 2,2 milliards.
Dans cette hypothèse, la ligne pourrait absorber entre
3 et 5 millions de tonnes par an, c'est-à dire 20 % des
quelque 20 millions de tonnes de fret qui transitent actuellement
par les voies ferroviaires existantes.
Les résultats définitifs de cette étude devraient
être rendus le 28 février. Sur cette base, le conseil
régional d'Aquitaine, qui réunira mi-mars une seconde
réunion de concertation, devrait alors se pencher sur les
modalités d'organisation, de phasage éventuel et
de financement de la réouverture de la ligne. En attendant,
les conclusions de l'étude Systra-JLR devraient venir nourrir
les réflexions de Dominique Becker, ingénieur général
des Ponts, chargé par le gouvernement d'un rapport sur
les liaisons Transpyrénéennes.
Marc LOMAZZI LVDR du 02-02-00