Un article tiré de LVDR qui fait rêver, mais hélas, il ne faut pas oublier que nos politiques ont toujours eu des projets généreux pour le Chemin de Fer juste avant....des élections!!!(Train touristique entre Axat et Quillan (11), relance entre Quillan et Carcassonne (11),Tunnel ferroviaire entre Briançon (05) et l'Italie, relance entre Briançon et Marseille (13), électrification entre Béziers(34) et Neussargues, Train à crémaillère Corps - Notre Dame de la Salette (38)....... et tellement d'autres.)
La Basse-Normandie serait prête à investir 500 millions de francs dans le rail.
Essentiellement, en faveur de la modernisation de la ligne Caen - Rennes avec une possible extension de 8 km vers le Mont-Saint-Michel.
René Garrec, président du conseil régional de Basse-Normandie, a créé l'événement, le 9 décembre, à Saint-Lô, en faisant une spectaculaire proposition : profiter de la suppression de l'actuelle digue du Mont-Saint-Michel et de son remplacement par une estacade (LVDR du 12 avril 1995) pour y installer une voie ferrée qui reliée, à la ligne Caen - Rennes à hauteur de Pontorson, desservirait au passage le futur parking de l'Enclos-Morvan. Cet investissement, estimé à 100 millions de francs pour 8 km de ligne, permettrait la création de navettes Pontorson-Mont-Saint-Michel et la mise en place d'une offre de trains directs depuis Paris, Caen, Saint-Malo, Rennes et Granville. Dans ces conditions, une relation Paris - Mont-Saint-Michel demanderait 3 heures 30. Une proposition qui s'inscrit dans la volonté affichée par la région de sauver la ligne Caen - Rennes. Elle veut aujourd'hui se lancer dans la remise à niveau de la transversale Caen - Saint-Lô - Rennes.
René Garrec a rappelé qu'il s'était engagé à investir 150 millions de francs " à condition que la SNCF garantisse l'avenir de cette ligne " au moins pour quinze ans. La SNCF semble ouverte aux propositions régionales, " ce qui offre de nouvelles perspectives et doit garantir la pérennité de l'axe Caen - Rennes ".
Les services spécialisés du conseil régional étudient des améliorations de la ligne touchant à la fois les infrastructures et le matériel roulant. Le plan de modernisation comporterait quatre volets, dont l'option concernant la desserte ferroviaire du Mont-Saint-Michel, qui donnerait une dimension nationale à l'investissement.
Les autres aspects de la modernisation de la ligne se concentrent sur la rénovation des infrastructures, le remplacement des matériels roulants et la remise à niveau des gares, en commençant par Saint-Lô. Par ailleurs, un projet complémentaire, qualifié de Pass-Caen, est à l'étude, dans le cadre de la mise au point du futur schéma régional des transports qui sera discuté après les régionales de mars 1998.
La rénovation des infrastructures, dont le coût serait de 170 millions de francs, sera concentrée sur la section Folligny Pontorson, notamment entre Avranches et Pontorson où, sur certains tronçons, la vitesse est limitée à 60 km/h. Depuis la modernisation de Paris - Cherbourg, Caen - Lison est déjà parcourable à 160 km/h et Dol - Rennes le sera, dans le cadre de la modernisation puis de l'électrification de Rennes - Saint-Malo : la section Lison - Dol sera rénovée pour atteindre des vitesses de 120 à 140 km/h et, côté installations de sécurité, le block manuel remplacerait le cantonnement téléphonique. Il faudrait en outre créer " un triangle à Folligny permettant des relations directes Caen - Granville [sans rebroussement à Folligny, ndlr], tout en conservant la liaison existante ".
Il s'agit d'offrir un niveau acceptable aux relations directes Caen - Rennes dans l'optique de l'achèvement de l'A 84 : le temps de parcours ferroviaire de bout en bout pourrait atteindre 2 heures 30 à 2 heures 45 contre, au mieux, trois heures aujourd'hui.
Le remplacement des matériels roulants nécessiterait 100 millions de francs, pour " l'achat d'X 72500 destinés aux dessertes Caen - Rennes ( et de nouveaux x 73000 aptes à 140 km/h) affectés aux dessertes de proximité ".
La région est aussi intéressée par les projets de matériels TER au gaz naturel, " notamment pour ceux qui desserviraient le Mont-Saint-Michel ".
En complément, une desserte " de type RER aux heures de pointes entre Lisieux et Bayeux via Caen " implique " d'électrifier la section Lison - Saint-Lô pour desservir Saint-Lô sans rupture de charge ". L'investissement atteindrait 100 millions de francs.
" Au total, c'est 500 millions de francs que je souhaite investir au niveau de la région ", a précisé René Garrec, qui a saisi les présidents de la SNCF et de RFF " afin d'établir après signature d'une convention au premier trimestre 1998, un programme de travaux qui pourrait être opérationnel fin 1998-début 1999 ", les crédits étant inscrits au budget régional de 1998.
Michel CHLASTACZ
CARTE ( de mauvaise qualité....)
Depuis 1988 et d'ici 2004, si la modernisation de la ligne Caen - Rennes et l'opération Mont-Saint-Michel sont adoptés, la Basse-Normandie aura investi plus de deux milliards de francs pour le rail : soit 666 millions de francs pour la modernisation et l'électrification de Mantes Cherbourg (sur un total de 3,1 milliards de francs), 500 millions pour la modernisation de Laigle - Granville (sur 800 millions), 412,80 millions de francs pour l'achat de quinze automoteurs TER (sur 500 millions).
Soit 1,58 milliard de francs auxquels s'ajouteraient 500 millions pour Caen - Rennes, le Mont-Saint-Michel, Lison - Saint-Lô... Dés 1998, dans le cadre du contrat du grand Bassin parisien, un crédit de 20 millions est affecté à la modernisation des 44 km entre Mézidon Argentan de l'axe Caen - Le Mans Tours qui, selon la région, est l'élément d'un " corridor fret de la façade Atlantique " (Calais - Rouen - Caen Tours - Bayonne).