La ligne de chemin de fer Carcassonne - Quillan
sera t-elle enfin sauvée par un double projet ? Celui-ci
consiste en la mise en place d'un train touristique dans cette
Haute Vallée de l'Aude, avec voiture panoramique, qui relierait
Rivesaltes à Perpignan ( Rivesaltes à Carcassonne
serait plus juste NDLR).
Pour l'instant, seul le département des Pyrénées-Orientales
a fait progresser l'étude.
Ce serait plus lent côté audois, où les volontés
n'en existeraient pas moins cependant. En tous cas, une chose
est certaine : le train touristique sera construit. Il est permis
de l'affirmer puisque le plan de financement du matériel
roulant a été bouclé lors d'une réunion
qui s'est tenue récemment à Estagel (Pyrénées-Orientales).
Il reste à régler le problème de la repose
des rails entre Saint-Martin-Lys et Quillan, dans le sud de l'Aude.
Le Sivu du Chemin de fer touristique de Rivesaltes, des Fenouillèdes
et du Pays Cathare mène des négociations très
serrées avec Réseau ferré de France, propriétaire
des infrastructures ferroviaires, et avec deux services importants
de la SNCF : la direction de l'équipement et la direction
de l'action régionale. Les pourparlers seraient très
avancés et pourraient déboucher prochainement sur
la signature d'une convention tripartite entre le Sivu, RFF et
l'association Train Pays Cathare et Fenouillèdes.
L'avenir de la ligne qui relie Rivesaltes à Aude (
d'après le maire d'Estagel ce sera plutot de Rivesaltes
à Lapradelle-NDLR)(et non pas Rivesaltes -
Carcassonne, car il est encore prématuré d'inclure
la préfecture de l'Aude dans le projet) partait donc s'éclaircir.
Le projet avancerait grandement si l'idée émise
par Marcel Vila, membre d'une association opposée à
la réalisation d'un centre d'enfouissement technique à
Lignairolles, dans le centre-ouest de l'Aude, était agréée.
Ce dernier propose de faire transporter les déchets par
le train, pour des raisons de sécurité et de respect
de l'environnement. Un système de transport déjà
en vigueur en Provence-Alpes-Côte d'Azur où les déchets
de l'agglomération marseillaise transitent par le rail
et sont apportés dans un centre d'enfouissement important
de la plaine de la Crau. « Dans l'Aude, et pour environ
70 %, les gisements de nos déchets se situent à
moins de 7,5 km de la voie ferrée », écrit
Marcel Vila dans un dossier qu'il vient de rédiger.
Or le trafic induit par les circulations combinées d'un
train touristique et d'un autre transportant des déchets
réactiverait la ligne. Selon les chiffres de Marcel Vila,
la zone de Limoux (28 000 habitants) impliquerait le transport
de 12 800 tonnes par an de déchets, et la zone de Couiza-Quillan
( 9 000 habitants) le transport de 8 700 tonnes. Faire cohabiter
un train touristique avec un train de marchandises spécialisé
dans le transport des déchets, pourquoi pas ? ( plus
les lycéens qui vont à Limoux et Carcassonne, les
gens qui travaillent...Voir un article déja
diffusé-NDLR)
André DESPLAS LVDR du 15-09-99