Outre le prolongement du tramway nantais, qui évolue beaucoup plus vite que celui de Grenoble... voici le projet de la Ciotat qui parait très ingénieux, tout en étant très simple. Il suffisait d'y penser. Quelle petite ville n'a pas un ancien embranchement particulier hors service desservant des quartier fortement habités ou touristique? Il y en a pas mal en France. Je pense par exemple à Morlaix qui pourrait s'offrir un tram touristique et utilitaire à moindre frais, la voie était encore en place il y a quelques années, elle part de la gare et descend au port de plaisance. Entre Sète et Balaruc puis Mèze, bien sur, et puis entre Hyères et Salins pour desservir la banlieue et les plages. Une double voie super armée n'est pas nécessaire partout. Il suffit de créer des croisements adéquat aux bon endroits. La caténaire est encore obligatoire, mais plus pour longtemps; pour les allergique à la ficelle, d'autres solutions arrivent dont le moteur à inertie ou les nouvelles batteries à forte capacité. Il ne s'agit pas de faire circuler un tram toutes les 3 mn comme à Grenoble de 7 à 19 heures. Les tramways de petites villes n'auraient pas les mêmes capacités que dans les grandes ville, c'est évident. Et le fait de récupérer d'anciens ( des années 70 je suppose) et robuste tramways allemand est tout à fait économique. A titre d'exemple, le réseau de 5 km plus le matériel roulant coûtera le même prix qu'un automoteur 72500.... Ca fait réfléchir, non?
Une fois de plus, j'espère
que ce n'est pas une fausse promesse électorale.....
Un cul de sac qui ouvre sur la mer... ainsi se présente
La Ciotat dont l'attrait touristique provoque des embouteillages
aussitôt que le soleil vient caresser les portiques des
anciens chantiers navals et les barques qui somnolent sous le
clapotis. Dés 1995, la maire (PC) Rosy Sanna et son conseil
municipal s'attachent à y trouver des solutions à
travers le plan de déplacements urbains (PDU).
Très rapidement s'impose l'idée d'un tramway Un
peu comme une évidence.
En effet, depuis le port jusqu'à la gare SNCF (située
à 5 km au nord-est du centre-ville) on voit serpenter des
rails auxquels chacun s'est tellement habitué qu'on les
a quasiment oubliés. Pourtant, ils font partie de l'histoire
de cette cité balnéaire qui a longtemps été,
parallèlement, une ville industrielle vivant de ses chantiers
de construction navale qui à eux seuls employaient 6 000
personnes. jusqu'en 1988, date de leur fermeture.
Mis en service dés 1888 le tramway a circulé jusqu'en
1955, date à laquelle, il a cédé la voie
aux trains de marchandises desservant les chantiers navals. A
leur fermeture, s'arrête le train et la mémoire du
tram. Par contre, au fil des ans la circulation est devenue de
plus en plus problématique, du fait notamment d'axes principaux
qui sont transversaux. Ce qui imposait de mettre en place une
meilleure irrigation des flux par des voies perpendiculaires.
La forte urbanisation
de la ville rendant impossible la construction de nouvelles routes,
la municipalité eut l'idée de récupérer
cette vieille voie ferrée de 5 km de long, d'autant qu'un
cabinet d'experts a réalisé une étude révélant
l'excellente santé de cette voie sur 90 % de son parcours.
Pour sa remise en service, les travaux d'infrastructures se limiteraient
à la reconfiguration d'un pont, la mise en sécurité
de quelques carrefours et la repose du ballast sur certaines portions.
De quoi réaliser des économies sur le tram. Pour
aller encore plus avant dans ce sens, les élus ciotadins
ont eu l'idée de racheter deux motrices et quatre voitures
en ex-RDA ou ce type de matériel a bénéficié
d'un entretien qui en a sauvegardé les performances, certes
modestes.
Un relookage des carrosseries et des sièges, une révision
des éléments mécaniques. . . et les vieux
tortillards berlinois pouvaient reprendre du service.
Moyennant quoi le petit tram de La Ciotat qui devrait circuler
à la fin 2001 ne coûtera pas plus de 25 millions
de francs, soit un tiers de la facture globale pour un système
conventionnel.
Une douzaine de « haltes » jalonneront cette voie
unique dont la remise en service complétera les lignes
de transports urbains actuels. Elle permettra une meilleure desserte
des quartiers nouveaux à forte densité comme la
Maurelle, l'Abeille et les Matagots en favorisant la desserte
de plusieurs cités, deux lycées, un collège
et l'hôpital. Sa mise en service devrait permettre de fidéliser
10 % de nouveaux usagers en plus des 680 000 qui chaque année
empruntent les transports en commun dont la gestion est déléguée
à Ciotabus, une entreprise privée. Dans le même
temps, une grande partie des usagers arrivant par la gare SNCF
pourrait être canalisée et permettre le désengorgement
du centre-ville.
La municipalité attend beaucoup de ce transfert de circulation
pour faire chuter le flot automobile qui frise actuellement les
60 000 véhicules par jour. Une voie de contournement sera
réservée aux poids lourds et pour dissuader les
automobilistes invétérés, il est d'ores et
déjà prévu de réduire la vitesse à
30 km/h par toute une série d'aménagements dissuasifs.
L'hypercentre offre 2 500 places ( à moins de 2 francs
de l'heure) réparties en 5 parkings. « C'est beaucoup
plus qu'il n'en faut », explique un responsable des services
techniques de la mairie pour qui « la municipalité
s'est donnée tous les moyens pour avoir un PDU cohérent
et efficace. Nous attendons des automobilistes qu'ils en deviennent
de véritables acteurs. La Ciotat veut respirer, rendre
les rues aux piétons et aux vélos. » Même
si la municipalité souhaite que les anciens chantiers navals
retrouvent des activités en matière de maintenance
et réparation de bateaux de plaisance.
Concilier, comme hier, la Navale et le tourisme. . . C'est possible.
La Ciotat propose la réponse à cette équation
par le PDU et un tramway qui, pourrait, la nuit venue, céder
la voie à quelques trains (beaucoup plus rares) d'approvisionnement
des chantiers nouveaux.
José LENZINI LVDR du 10-04-00
Le
réseau du tram nantais plus long de 2 km.
Redessiner une ligne de tramway n'est pas courant. La société
d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération
nantaise vient pourtant de le faire sur un tronçon de 2
kilomètres, le 17 avril pour mieux des servir le pôle
Bellevue. Cinq nouvelles stations, Croix-Bonneau, Jean-Moulin,
Lauriers, Romain-Rolland et Mendès-France-Bellevue permettent
à 20 000 habitants supplémentaires de bénéficier
de ce mode de transport. Deux mille personnes travaillent sur
le quartier qui compte aussi quatre établissements scolaires.
L'ouverture de ce nouveau tronçon de la ligne 1 modifie
le tracé le la ligne de bus n° 11 qui empruntera le
boulevard Romanet. Cette ligne sera progressivement équipée
de bus au gaz naturel. Ce prolongement préfigure l'ouverture
le 28 août d'un tronçon plus long de 3,5 kilomètres
jusqu'à Saint-Herblain. Le même jour seront mis en
service les cinq premiers kilomètres de la ligne 3 qui
reliera le cours des Cinquante otages à Orvault.
A. L. R. LVDR du 10-04-00